dimanche 2 décembre 2007

Pendant que les usagers galèrent, le Président et le Maire de Sofia s'affrontent

Les embouteillages à Sofia sont devenus une pomme de discorde entre le Président de la République Georgi Purvanov et le maire de la capitale Boiko Borisov. Récit d'un affrontement absurde.




Le maire de Sofia n'est pas content

Le maire de Sofia a envoyé une lettre ouverte aux Président de la République, Premier ministre et Président du Parlement. Il exige que les premiers hommes de l'Etat ne bloquent pas la circulation aux heures de pointes (à l'aide d'un trajet spécialisé baptisé Mizia) : de 8h à 9h30 et 17h à 18h30. Borisov insiste pour que sa demande soit prise en compte lors des visites diplomatiques en Bulgarie aussi.


La réponse du Président


La présidence de la République a diffusé par les médias un rapport expliquant que c'est le maire Borisov qui a utilisé le système Mizia plus souvent que le Président Puvanov. Pour la période du 1er octobre au 20 novembre, le Président a utilisé le système 78 fois dont seulement 12 fois aux heures de pointes. L'administration présidentielle indique que, par contre, le maire de Sofia
a profité du système 84 fois.
Dans la période citée, il n'y avait qu'une seule visite diplomatique : celle du Président de la France Nicolas Sarkozy qui n'a duré 6 heures. Ce n'est pas donc pas très sérieux d'accuser Sarkozy d'être le responsable des bouchons sofiotes !
"Il est temps que les problèmes de la capitale soient honnêtement posés, qu'on cherche des solutions raisonnables et pas uniquement des plans de communication", indique encore l'administration de Purvanov. La présidence demande enfin que le dialogue entre institutions se mène directement entre elles et non par l'entremise des medias.

La réplique instantanée du Maire

Malgré les reproches du Président, le maire a répondu le jour même - toujours avec l'aide des médias. "La réaction du Président n'est pas provoqué par mes revendications sur le trafic et le système "Mizia". Il est fâché parce que je demande que la nouvelle Agence de sécurité soit dirigée par le Parlement et non par le Président.", dit Borisov dans une déclaration envoyée aux médias.
D' après Borisov, le cortège du Président ne bloque pas que les rues du dispositif "Mizia", mais aussi les rues voisines. Borisov exige que le Président l'informe 3 jours à l'avance quand il a de l'intention d'utiliser ce trajet. Borisov lui même s'engage à ne pas utiliser le système sauf dans les cas d'urgence.
Borisov a exigé aussi - toujours avec une lettre ouverte - que le ministre de l'intérieur Rumen Petkov lui donne chaque semaine des statistiques pour savoir qui utilise le système Mizia. Il demande à ce que soit présent dans la liste les jours et les heures exactes de l'utilisation de ce trajet privilégié.

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