dimanche 2 décembre 2007

Reportage : un bouchon au goût bulgare

Impossible de rejoindre son travail le matin à Sofia ? Notre reporter a testé pour vous l'enfer de la route. Récit d'une galère.

En cette fin de novembre dans la capitale bulgare, il fait assez doux et le soleil tape fort dans les pare-brises. Pourtant la nuit il a fait –5° et la gelée est à redouter, surtout dans les petites rues de quartier, où le soleil a du mal à se frayer le chemin. Il vous faut entre 5 et 10 minutes pour sortir sur une grande artère, soit un parcours de 300-400 mètres.

Dès le premier carrefour, le problème surgit : une charrette à cheval (pourtant interdites en centre-ville) se trouve en plein milieu, bouchant la voie à ceux qui ont la priorité et donc les autres passent sans attendre. Ca y est, un premier micro-bouchon de quartier se forme déjà, à peine sorti de chez vous.

Ce premier obstacle franchi, vous vous retrouvez devant un nouveau casse-tête : un coquin a enlevé le panneau de sens interdit au bout de la rue, ce qui fait que vous avez une avalanche de voitures qui se précipitent sur vous, en contre sens. Aucun moyen d'avancer : dans la bande de droite, des voitures sont garées. Tout de même, vous profitez d'un moment où il n'y a plus de voitures en face et vous foncez. Attention quand même, d'abord, au verglas, et puis, aux piétons qui sont sur la voie, car les trottoirs sont encombrés soit par les voitures garées dessus, soit par des tas de détritus et de boue des chantiers voisins.

Entre temps, une voiture se montre déjà en face de vous et vous serrez votre petite Polo vers les poubelles qui vous laissent un petit espace entre les voitures garées. Heureusement celle d'en face n'est pas une de ces grosses 4x4, très à la mode ces derniers temps en Bulgarie post-communiste, et elle arrive à passer. Ouf! Vous voyez enfin la lumière au bout... de la rue. Vite fait, vous voila déjà sur la grande artère et, quatre ou cinq feux rouges (environ 5 minutes d'attente chaque fois), autant de carrefours plus loin et 40 minutes plus tard, vous avez parcouru 4,8 kilomètres. Entre temps, deux grosses limousines vous auront fait des queues de poisson pour vous dépasser et se faufiler devant vous en freinant juste devant un feu rouge.

Au bout de votre parcours vous constatez qu'un nouveau service pour l'installation d'alarmes pour voitures est crée pas loin de l'administration centrale de Police routière où se font les nouvelles immatriculations. Un gros camion est là, avec trois nouvelles voitures à décharger. Il bloque complètement le passage, mais ça n'a pas l'air de déranger les policiers à deux pas de là. Et une nouvelle file d'attente se forme devant le carrefour, juste en face des voitures qui attendent d'être immatriculées...

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